Dur dur d’être étudiant

20 11 2008

Partout les cité universitaires affichent complet

Partout les cités universitaires affichent complet malgré la vétusté des locaux

2000 logements en plus, voilà ce dont ont besoin les étudiants d’Aix en Provence en manque d’un toit. Le Centre régional des œuvres universitaires et sociales (Crous) ne propose qu’un peu plus de 3600 chambres en cités et résidences universitaire. Pas suffisant pour les 41 000 étudiants qui représentent près d’un quart de la population aixoise. L’augmentation constante de la démographie estudiantine et le manque crucial de logement laissent de graves séquelles chez des étudiants de plus en plus confrontés aux échecs dans leurs études et à la pauvreté.

« Vivre dignement n’est pas un privilège », s’indigne l’AGEP-FSE (Association Générale des Etudiants de Provence – Fédération Syndicale Etudiante). « C’est un droit ! ». Cet organisme syndical étudiant a fait de l’amélioration des conditions de vie et d’étude des nombreux étudiants d’Aix-Marseille son combat de tous les jours. Un combat contre des cités universitaires de plus en plus vétustes car pour y vivre il ne faut pas avoir peur du sommaire.  Un lit, un bureau, une armoire et un coin lavabo, voilà le strict nécessaire qu’une chambre de 10m2 peut contenir. Les sanitaires et la cuisine font l’objet d’une utilisation commune, le loyer moyen ne dépassant pas les 160 euros. Mais les conditions de vie des étudiants en cité universitaire laissent à désirer. Selon une enquête de l’Observatoire de la Vie Etudiante (OVE), seulement un étudiant sur cinq parmi les résidents des cités universitaires se dit satisfait de son logement.

Délabrement des chambres, sanitaires en très mauvais état et cuisines souvent inéquipées, une situation de plus en plus invivable pour les étudiants. M. Sabalot, directeur de la résidence universitaire les Gazelles ne nie pas la situation. « Depuis leur construction, certains de ces pavillons n’ont pas été rénové. Aujourd’hui, la nécessité de tout remettre en état est une évidence ». Conscient du problème, le Crous d’Aix-Marseille tente de répondre du mieux possible aux attentes des étudiants. Un plan de rénovation prévoyant le réaménagement de 6200 logements d’ici 2012 a été mit en place en 2006.

Mais comme tout changement à un prix, la rénovation des cités U n’y échappera pas. Un pavillon de la résidence des Gazelles ayant récemment était remis en état a vu son loyer passé de 142 à 221 euros. « La rénovation des cités universitaires est une exigence historique des étudiants. Mais nous ne pouvons pas accepter que celle-ci serve de prétexte à une augmentation des loyers », affirme un responsable de l’AGEP-FSE. Espérons que le plan campus lancé par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Valérie PECRESSE et qui intègre les universités d’Aix-Marseille aura un effet catalyseur sur la réforme de la vie étudiante Aixoise.

Nawal Maftouh


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